qu'est-ce que c'est (vraiment) le burn out

Le travail nous met parfois à mal …

Je ne reçois dans mon cabinet que des personnes très investies dans leur travail, étrangement…

-> Il se trouve qu’on s’investit à fond, on ne veut pas passer pour un tire au flanc, on a peur de ne pas être suffisamment performant – si la pression n’est pas interne alors on se la met, pour être là, présent, pas un profiteur : on mérite, on travaille. Dur. 

On a été éduqués dans cette idée que quelque chose de commencé doit être terminé, que si c’est fait alors ce doit être bien fait.

Ce doit être fait jusqu’au bout – avec un résultat à la hauteur de nos…attentes ? Ambitions ? à la hauteur de quoi au juste ?

Et puis, il y a la pression interne. Qui s’ajoute à celle avec laquelle nous sommes (presque) nés. 

Et ça dérape : ça ne va jamais, c’est toujours bien mais…mais il y a des objectifs, mais il y a des remarques, mais il y a une insatisfaction chronique de l’entreprise, du manager, de l’environnement de travail : ça ne va jamais assez.

C’est ainsi que la pression monte, que les corps se fatiguent, que la psyché craque et nous voilà en situation de non-retour.

Voici la rupture.

Rupture sociale : on est en arrêt, on ne prend plus sa voiture ni les transports pour se rendre dans son lieu de travail, on ne croise plus ses collègues, il n’y a plus d’échange constant et journalier – rupture amicale : comment leur faire comprendre (on va être jugé…faible ? interroger...) – rupture familiale : sera-t-on soutenu alors qu’on y croit pas soi-même ? Rupture de rythme, rupture d’habitudes, rupture tant physique que psychique donc.

Il y a un sentiment d’injustice, profond, qui s’installe, une douleur, doublés d’une incompréhension, de tristesse et de désarroi. C’est trop tard, trop tard pour rester là, on a été en arrêt maladie, on a porté ce sentiment d’être un imposteur : non seulement on ne peut pas s’arrêter parce que…ça ne se fait pas mais en plus c’est le médecin qui l’exige !! Comment revenir sur son lieu de travail sans avoir réparé ces dégâts ?

Quand vous tombiez petits, on vous soignait avec un pansement, un bisou magique, des bras réconfortant…

 Vous êtes tombés, il faut réparer…avant de redémarrer. Et ça va prendre du temps. (et le temps, ça, c’est un autre sujet).

Ça vous parle ?

Je suis de ceux (celles) qui sont équipés pour les réparations de ce genre, en écoutant, réhabilitant, pas à pas. 

Non vous n’êtes pas un imposteur, non ce que vous avez subi n’est pas normal…

et oui, vous avez le droit de reprendre le chemin d’une vie professionnelle épanouissante 😊